Première de Couverture # 1

Rendez vous le 13 juin 2019 pour le lancement de « Première de Couverture », évènement crée en résonance avec la vocation des Récollets.

Accueillir des chercheurs, scientifiques et artistes en résidence, c’est plonger au cœur de la recherche et de la création.

Tout commence le jour où une nouvelle main pousse la lourde grille d’entrée de la rue du faubourg st Martin, tandis que l’autre tient fermement une valise pleine de projets et de rêves. Ce voyageur a quitté son pays comme tous les autres accueillis dans les 80 studios pour s’installer à Paris. Sa venue répond soit à une invitation pour rejoindre une équipe de recherche ou un projet culturel parisien, soit à une nécessité liée à une étape incontournable dans un processus de création ou de recherche. Ici, chacun vit sa résidence à son rythme, selon ses besoins et ses envies ou non de profiter d’un entourage exceptionnel.

Tous ces séjours méritent un intérêt particulier, et « Première de Couverture » révèle ceux dont le projet se démarquent par un trait singulier.

Le point de départ émane de la nouvelle orientation du programme de résidence mené par la Mairie de Paris vers des projets liés à toute forme d’écriture. Invité pour la rédaction de son discours à son entrée à l’Académie française, Dany Laferrière, s’est installé dans un studio avec vue sur la gare de l’Est. C’est là qu’il imagina aussi un livre manuscrit.

« Autoportrait de Paris Avec Chat  » Dany Laferrière

« Autoportrait de Paris avec Chat » est un surprenant ouvrage entièrement écrit et dessiné à la main qui raconte un Paris intemporel. Ce livre vous emmène en promenade à travers des ambiances, des tranches de vies dans cette capitale de l’art et de l’esprit. Il est aussi un symbole de liberté, de courage, insolent par son audace . Le style imparfait du coup de crayon est balayé par l’authenticité du geste et la lecture de ses portraits hauts en couleurs.

L’évènement organisé par les Récollets en partenariat avec la Médiathèque Françoise Sagan et Bibliocité pour le lancement de ce livre a été révélateur pour la création de « Première de Couverture ». Il redonne toute la place au plaisir de célébrer une œuvre singulière en portant une attention particulière aux individus qui créent, recherchent, travaillent, pensent, doutent et osent pour nous offrir des œuvres, des découvertes. Qu’elles soient matérielles ou immatérielles, intellectuelles ou scientifiques, durables ou éphémères, peu importe. la seule valeur recherchée est la singularité.

Pour le premier rendez-vous de cet évènement, 6 artistes seront mis en lumière:


Laura Gonzalez Cabrera

Laura Gonzalez Cabrera / « 4ème dimension » fresque murale

Intervention sur la façade extérieure du bâtiment côté gare de l’Est qui s’installera pour une durée d’un an.

Enseignante au Lycée français international de Gran Canaria en arts Plastiques, histoire de l’art et dessin technique, Laura crée un lien entre l’architecture, la littérature et l’histoire des Récollets. Son support de prédilection est l’espace architectural dans lequel elle intègre des mots, des messages qui dialoguent avec les couleurs et les formes. Pour elle l’édifice est un livre qui nous propose un déplacement à un lieu inconnu. Nous découvrons cette destination dans le temps, l’écoute et le regard de l’autre. Son intervention artistique permet de donner une lecture du lieu en utilisant un langage universel, graphique et coloré qui plonge le lecteur dans un autre espace temps et l’emmène dans son propre imaginaire.

A l’endroit même où le couvent a été amputé d’une travée latérale, qui formait le début de l’ancien cloitre, une fresque de 100m² et de 15m de hauteur sera offerte au regard des milliers de passants fréquentant la gare de l’Est et son quartier chaque jour. Le Parisien du Xème pourra découvrir à l’intérieur de l’œuvre une pensée pleine de poésie tirée de l’œuvre « Agua Viva » de la romancière brésilienne Clarice Lispector.

Si Laura a pensé et calculé les moindres détails de sa fresque le choix du passage littéraire revient à la magie des rencontres littéraires. C’est encore le même académicien qui a suggéré cette romancière à l’artiste plasticienne. Puis une autre résidente, Illi Mutti chercheuse à l’Université Paris 8 est entrée tout naturellement dans la ronde d’une œuvre dont elle connait les moindres méandres.

Laura Gonzalez Cabrera et Illi Mutti

On ne peut finir les présentations sans oublier de citer celui qui deviendra vite la mascotte du chantier, le jeune grapheur étudiant en Maths spé, Paul Petropavlovsky. Un profil d’ange comme son père l’était dans les années 90 durant un certain squat aux Récollets.

Illi Mutti et Daniel Zarvos / « Instant-ci » projection court métrage

Le projet de Laura Gonzalez Cabrera a entrainé dans son sillage un autre, porté celui-ci par un étonnant couple de résidents venus en famille poursuivre leurs recherches aux Récollets.

Illi Mutti et Paul Petropavlovsky

Illi Mutti , cinéaste, documentariste et chercheuse est diplômée en Communication et Études culturelles à l’Université fédérale de Bahia et titulaire d’une maîtrise en Psychanalyse, Education et Diversité. Elle termine actuellement ses recherches sur la prose-poétique de Clarice Lispector au département de Master et doctorat d’Art, Littérature et genre de Paris 8. Cette étude a pour objectif de contribuer aux célébrations du centenaire de la romancière en 2020 à Paris, ville où elle a vécu.


Daniel Zarvos et Illi Mutti

Daniel Zarvos, artiste plasticien et cinéaste diplômé du Bard College de New York, finalise actuellement le montage de la deuxième saison filmée en Amazonie de « Decola ». Une série documentaire déjà diffusée sur 5 chaînes brésiliennes, sur laquelle Illi Mutti l’accompagne à la réalisation comme pour son autre projet de long-métrage « Miucha, une femme parmi eux ». Ce film documentaire également produit par TOCA, s’intéresse aux 60 ans du mouvement musical de la Bossa Nova, dont le chanteur Joao Gilberto est un précurseur.

Du premier coup de crayon au coup de pinceau final, le couple brésilien suit derrière l’objectif la progression de l’oeuvre de leur voisine du pavillon sud des Récollets. Leur présence a permis à Laura de saisir toute la dimension de l’oeuvre de Clarice Lispector et de révéler pour la première fois tout le travail de préparation qui se cache avant et pendant la réalisation.

Lucas Struna

Lucas Struna / « Projet Alpha  » performance sur Mallakhamb

Il était là en tant que circassien auprès de la compagnie Yoann Bourgeois pour inaugurer les planches du théâtre de la Scala réouvert à l’automne dernier et le voici pour nous dévoiler un des projets qu’il menait en parallèle durant sa résidence. Sous ses allures de maître zen, cet hyper actif a depuis réalisé son premier court-métrage « la chute », inspiré du roman de Camus.

« Comment j’ai tenté le ciel » est une performance autour d’un agrès spirituel Indien, le Mallakhamb qui demande de véritables prouesses d’acrobate. Aguerri à la pratique lors d’un voyage initiatique en Inde, il ouvre une dimension spirituelle à son projet avec la recherche d’un axis mundi (point de connexion entre ciel et terre). Il evoluera autour de son mât pour la première fois dans une ancienne chapelle, l’occasion peut-être de lui donner des ailes pour atteindre une étape nouvelle.


Michelle Agnes Magalhaes

Michelle Agnes Magalhaes / « Constella(c)ions » performance musicale

La soirée débutera de manière active avec cette compositrice qui vous propose de vivre la musique plutôt que de l’écouter. Chercheuse à l’IRCAM, Michelle développe de nouveaux paradigmes d’interactions rendus possibles par la combinaison des technologies des mobiles et du Web. L’utilisation de systèmes nomades, comme les téléphones portables et tablettes influencent nos expériences sensorielles, notre perception de l’environnement , mais également notre manière d’agir, nos actions et gestes, notre interaction avec divers objets. Cela a bien évidemment des effets jusqu’à nos pratiques de la musique, de l’écoute à notre manière de jouer.

Le projet de Michelle explore ces changements à travers trois aspects communs de la pratique musicale: le jeu, l’écoute et l’interprétation.

Pour ce lancement de « Première de couverture » le public participera activement à la création d’une oeuvre musicale interactive jouée à la fois par les invités et les musiciens de l’ensemble Soundinitiative.


Pierre Cucca

Pierre Cucca / Sculptures sur bois

Se résoudre à abattre un arbre séculaire situé sur la terrasse du centre des Récollets suite à des dégradations inexpliquées était un vrai arrache coeur. Mais l’idée de conserver le bois pour le transformer en mobilier extérieur a tout de suite chassé les idées noires pour laisser place à la magie d’un atelier de sculpture en plein air. Pierre Cucca s’est installé pendant 6 mois sous la galerie du cloître pour travailler patiemment une dizaine de morceaux de bois , créant ainsi des formes originales tout droit sorties de sa fertile imagination.

Marc Alexandre Oho Bambe /  » Fragments  » Opéra Slam

Accueilli en résidence d’écriture dans le programme de la Mairie de Paris, le passage de Capitaine Alexandre aux Récollets résonne encore aux rythmes des soirées EXPOésie. Ecrivain, slameur, c’est surtout en maître de cérémonie que ce membre du collectif « On A Slamé Sur La Lune » a installé au fil des mois le goût de dire et écouter de la poésie, en mélangeant les genres, les passeurs de mots d’ici et d’ailleurs sur une scène ouverte aux surprises et à un public aussi bigarré que les artistes accueillis. On le retrouvera toujours aussi bien entouré pour ce final qui ne sera pas en fanfare comme les architectes l’aiment mais en mode Opéra.  » Fragments  » est au delà d’un spectacle, un livre inédit, par sa forme, et son contenu augmenté d’un vinyle.

Le Slam de Capitaine Alexandre fera corps avec un choeur d’artistes réunis pour un spectacle à la fois baroque et contemporain, à la croisée des disciplines et des cultures, mêlant poésie, slam, jazz, musique du monde et chant sacré. ils seront là dans La Chapelle dès 21h00:

Manalone (slam), Caroline Bentz (piano et vielle à roue), Nahia Larribet, (chant) Gasandji (chant et guitare), Alain Larribet, (duduk, hang, percussions, harmonium indien et chant, Calvin Yug (chant et percussions), Christophe Isselée (guitare et Oud).

Il y a quelques semaines, l’architecte Frédéric Vincendon nous offrait une conférence intitulée « les récollets, un lieu, quels lieux ? »

Ce jeudi 13 Juin les récollets et ses différents occupants ne font qu’un.

L’ancienne chapelle dépendante des locaux occupés par l’Ordre des architectes d’ile de France, le Café A avec son équipe mené par l’homme des nuits de l’Est parisien, David Zenouda, et la résidence des Récollets vous accueilleront dans le même élan, redonner une pleine dimension culturelle à ce lieu si vivant.

Et parce qu’une « Première de Couverture » sans un maître de cérémonie qui décoiffe c’est inimaginable, Mickaël Delis, nous fera l’amitié de nous accompagner les premières heures de cette longue soirée qui débutera à 18h00 pour se terminer après minuit.

Merci à toute cette chaîne humaine qui accompagne les projets de la résidence dans l’ombre et la lumière, sans qui rien ne serait possible.

RIVP, propriétaire du site, Hénéo, gestionnaire du site, le CROAIF et son régisseur Jérémy Martin , l’équipe du café A (David, Karine, Ahmel, Annis, Anthony, Arthur), Isabelle Mallez, responsable du programme de résidence de la Mairie de Paris, Carole Médrinal, directrice de Bibliocité, Alexandra Cordebard, maire du Xème, et son premier adjoint Eric Algrain, Frédéric Vincendon, Pierre Petropavlovsky, Vadim Erudaçi,Valerio Gagliano directeur de TPM, Isabelle Fromont et Valerie Levy Harrar de la Big Idea, l’équipe des Récollets (Aurélie Philippe, Zineb Benazzouz, Benoit Courvoisier) et celle si précieuse d’ARES (Mesdames Ayssatou et Oulematou)et enfin Pierre Paul Puljiz qui sera notre témoin derrière la caméra.

Programme


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