Le petit monde des Récollets se dévoile

 

https://www.youtube.com/channel/UCUY22StMBHcJ76JE0uawDig?view_as=subscriber

Lorsque les échanges se réduisent aux frontières du numérique, il est nécessaire de déployer de nouvelles  ressources. La chaîne YouTube Récollets Paris est lancée.

En matière de vidéos  les témoignages ne manquent pas.

L’histoire de cet ancien couvent s’enrichit d’années en années par la nature de ses occupants qui ont l’art et la manière de l’habiter pour ne pas dire le couver.

Cette chaîne sur YouTube  permettra de suivre les artistes et chercheurs présents ou passés aux Récollets, et de découvrir ainsi que la culture imprègne les murs de cette forteresse qui a su résister à toutes les  tempêtes.

L’occasion également de retrouver des archives collectées lors des événements presque confidentiels. A mi chemin entre la scène publique et le refuge, le centre des Récollets est un lieu où chaque résident apporte un supplément d’âme et c’est sans doute ce qui compte le plus après tout ce temps offert à la réflexion.

La littérature s’inscrit en maître des lieux. Dany Laferrière de l’Académie française et Alain Mabanckou ont toujours à cœur de partager les auteurs qui les ont portés.

Nous les retrouvons dans différentes lectures, comme une invitation au voyage avec le poète japonais Bashō, l’auteur hongrois Sándor Márai ou encore le lettré Général de division Toussaint Louverture.

Leurs séjours aux Récollets et leur engagement pour la littérature nous donneront l’occasion de dévoiler bien d’autres archives. Notamment pour les journées en hommage à James Baldwin initiées par Samuel Légitimus dont leurs parrainages successifs ont enrichi les débats.

Il est difficile de parler confinement quand la beauté du site des Récollets vous accompagne dans votre éloignement aux autres. La nature s’éveille devant vos fenêtres et la communauté est là pour s’entraider.

Gaetano Sodaro, chercheur de l’Inserm a profité de ce temps pour créer des capsules où il se met en scène avec autodérision.

Liliane Reis Mutti et Daniel Zarvos suivent leurs enfants qui ont la chance de pouvoir gambader et dont les chahuts sont protégés des murs épais.

 

 

 

Emmanuel Laborde nous fait revivre son exposition où l’on se demande qui expose l’autre. Une vitrine où la féminité vient compenser toute cette longue période de l’histoire où la présence féminine était si rare.

A découvrir aussi l’histoire de cette fresque que l’on peut toujours admirer « la Quatrième dimension » de Laura González Cabrera filmée par Liliane Reis Mutti. Elle rend aussi hommage à la littérature brésilienne à travers l’auteure Clarice Lispector dont 2020 marque les 100 ans de sa disparition.

Ses écrits continuent de résonner et nous accompagnent peut-être encore plus aujourd’hui.

« Lorsque je trouve étrange une peinture, c’est là qu’est la peinture. Et lorsque je trouve étrange la parole, c’est là qu’elle atteint son sens.
Et lorsque je trouve la vie étrange, c’est là que débute la vie ».

De l’étrangeté de la vie, aux artistes et chercheurs étrangers qui peuplent les Récollets, il n’y a qu’un pas, ou plutôt qu’une fenêtre.

Chrystel Dozias

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